Histoire de notre chère alliance

Histoire de l’alliance GI Rangers

Dans le lointain univers 16, il y a quelques années de cela, patrouillait une équipe. Elle était dirigée par le capitaine Price. Un soldat bon, honnête, loyal, et courageux. Son second, le lieutenant John Connor, le suivait dans tous les assauts. Les deux équipiers restants étaient Mark Davis et David Rice, tous deux sergents. L’amitié régnait dans l’équipe, ainsi que la bonne humeur, même pendant les combats. Chacun avait sa place particulière : Davis était le médecin de l’équipe, il soignait les blessés ; Rice était artificier, les bombardements étaient son affaire ; Connor était le fonceur, l’armement son domaine d’excellence : il se chargeait de fournir chaque membre à sa demande ; enfin, le capitaine Price était, si l’on peut dire, la tête pensante : il déterminait les tactiques à adopter en fonction du terrain et de l’ennemi.
Un jour, du fin fond de l’univers débarquèrent des mercenaires assoiffés de sang. Ils pillaient, volaient, de planète en planète, puis les détruisaient. Leur chef, un dénommé Frank Nugent, était un pirate de l’espace sanguinaire, sans foi ni loi, et surtout, sans pitié. Ses lieutenants Jimmy Mulvey, Jerry Shue et Mike Sheehan l’étaient tout autant. Le capitaine décida donc de les poursuivre et de les arrêter.
Pendant des mois, Price et son équipe passèrent l’univers au peigne fin. En effet, ils devaient trouver des indices les menant à Nugent : ayant entendu qu’il était recherché, il avait décidé de se faire discret. Davis et Rice interrogeaient les victimes, d’éventuels témoins et autres, cependant que Price et Connor réfléchissaient dans le vaisseau, recoupaient les morceaux du puzzle. Chaque soir, chacun faisait son rapport : toujours négatif.
Ils finirent par se décourager : les gens avaient peur, ils n’osaient pas parler. Toute l’équipe était réunie dans la salle de réunion du vaisseau, ce soir-là. Le capitaine Price, au prix d’un grand effort, annonça qu’ils abandonnaient les recherches, celles-ci n’étant pas fructueuses. La déception était telle qu’il n’y eut aucune contestation. Chacun s’en retourna à sa cabine. Ils étaient sur le seuil de la porte quand un cri retentit.
Tous sursautèrent et se retournèrent pour voir un David souriant, exalté. Il leur expliqua qu’il avait trouvé le repaire de Nugent, ayant eu un déclic foudroyant. Cela redonna l’espoir à toute l’équipe. Le capitaine décida de donner l’assaut la nuit même, afin de les confondre et de bénéficier de l’effet de surprise. Tout fut planifié, depuis l’angle d’attaque jusqu’à la grenade accrochée à la ceinture. Puis le capitaine donna le signal du départ.
L’anxiété était à son comble. Pour la première fois, le silence était roi dans le vaisseau. Aucune rigolade, aucune plaisanterie. Rien. Tous savaient que c’était peut-être leur dernière mission. Ces adversaires étaient de loin les plus coriaces qu’ils aient eu à affronter. La sueur perlait sur le front du capitaine. Il avait perdu son air enjoué qui avait fait place aux tourments. Il était responsable de ses hommes et ne voulait déplorer aucune perte à l’issue du combat. Mais Price savait bien que ce ne serait pas une mince affaire, mais un combat âpre, qui leur demanderait de mobiliser toutes leurs capacités et leur intelligence.
Ils arrivèrent en vue de l’entrepôt qui servait de cachette aux mercenaires. Il camoufla le vaisseau à l’aide d’une manette qui le faisait passer en mode furtif. Il se posa à quelques centaines de mètres de l’entrepôt. Après un dernier briefing, ils mirent pied à terre. Chacun selon le plan prévu, ils se déployèrent autour de la structure métallique entourée de réverbères qui les plongeaient dans la pénombre. Ils se rapprochèrent de l’arrière du bâtiment, telle une spirale silencieuse. Connor grimpa habilement à l’échelle de service qui le mena sur le toit. Le reste de l’équipe le suivit, puis ils s’approchèrent de la porte menant à l’intérieur. D’un mouvement de la tête, Price indiqua à Connor d’ouvrir la porte sous le couvert de ses équipiers. S’en remettant à son tempérament de feu pour vaincre son appréhension, John ouvrit la porte doucement. Personne. Il fit signe au capitaine que la voie était libre, puis se faufila sur la passerelle en direction de la lumière qu’il apercevait.
Les pirates étaient là, en bas, à seulement quelques mètres de lui. Il indiqua aux autres qu’ils pouvaient le rejoindre. Ils observèrent les malfrats. Ceux-ci paraissaient tenir une réunion. Une bouffée de sueur froide submergea le capitaine lorsqu’il entendit Frank Nugent déclarer qu’ils allaient éliminer « Price et sa minable petite bande de Playmobil ».
A ce moment précis, Davis fit malencontreusement tomber un morceau de ferraille au beau milieu de la table de réunion. Nugent leva lentement la tête, et son visage changea d’expression et de couleur à la vue du regard perçant que lui lançait le capitaine. S’ensuivit une bataille sans précédent dans l’univers tout entier. Les balles fusaient de toute part, le bruit assourdissant des grenades et l’aveuglement des bombes lacrymogènes empêchaient la brave équipe d’ajuster ses tirs. La plupart firent mouche tout de même, et les mercenaires furent vite réduits à Nugent et son lieutenant Shue.
Ce dernier fut rapidement mis hors d’état de nuire par le sergent Rice. Price et Nugent étaient face à face. Frank Nugent savait qu’il avait perdu, mais il ne voulait pas pour autant s’avouer vaincu. Il leva son bras ensanglanté et pointa son arme sur Price. Celui-ci enclencha aussitôt sa mitrailleuse.
Ce fut la seule fois de toute sa carrière que son arme s’enraya. Nugent tira et le capitaine s’écroula. Dans un cri de rage, Connor cribla Nugent de balles, alors que celui-ci vacillait déjà sur ses jambes.
Le capitaine Price eut des obsèques dignes d’un grand soldat. John Connor, Mark Davis et David Rice décidèrent de partir afin de ne pas trop souffrir à la mémoire de cet homme exceptionnel.
Ils jetèrent leur dévolu sur l’univers 55, et s’y établirent.
Ainsi naquirent les GI Rangers…